Édition du jeudi 26 octobre 2000
Violence à l'école : Jack Lang installe le Comité national contre la violence
Jack Lang a installé, le 24 octobre, le Comité national contre la violence scolaire (décret paru au Journal officiel du 24 octobre 2000).
Dans une interview accordée au journal Le Parisien, le ministre de l'Education nationale a précisé que son rôle est triple : analyser les situations, constituer une force de proposition, maintenir un lien entre toutes les équipes localement confrontées à des difficultés et démultiplier l'action contre la violence. Le ministre précise que ce comité réunit "tous nos partenaires institutionnels : la justice, la police, la défense, mais aussi la jeunesse et les sports, la ville, les élus (...), des personnels (comme des chefs d'établissement, des professeurs), des élèves et des parents".
Les mesures prises dans le cadre du plan anti-violence, élargi à l'ensemble de la France le 27 janvier dernier, sont poursuivies. Ce plan prévoyait notamment le renforcement des moyens, en particulier en personnel (8 000 personnes supplémentaires dans les établissements "sensibles"). En matière de sanctions, une collaboration plus étroite avec la justice et la police avait été décidée (adaptation de la législation, avec notamment la création de circonstances aggravantes pour les délits commis à l'intérieur ou aux abords des établissements, par la loi du 17 juin 1998, et la mise en place de dispositifs de sécurité spécifiques dans 77 établissements).
Mais le ministre a insisté sur les actions pédagogiques qu'il entend mener afin d'agir préventivement sur la violence : "Quand j'annonce une nouvelle politique pour le lycée ou le primaire, je préviens l'apparition de la violence. Quand j'annoncerai en novembre, avec Catherine Tasca, le développement des activités artistiques et culturelles à l'école, je préviens les risques de violence. (...) Nous lancerons dans le courant de l'année une grande campagne sur le respect, qui s'adressera à tous".
Jack Lang a souligné également l'importance d'une "action plus collective et solidaire". Le ministre a rappelé le "devoir sacré de l'institution scolaire - et de l'État tout entier – d’épauler ceux qui sont les plus en difficulté, de réagir très vite à leurs demandes, d’étoffer leurs moyens, de les aider à trouver des solutions", en particulier dans les établissements qui sont les plus touchés, soit 6% des collèges. Néanmoins, le ministre rappelle que la violence est un problème de société que l'école n'a pas vocation à régler seule.
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